
LOUIS-GEORGES CAZABON
Louis-Georges Cazabon, profession DJ, Mai 2020. Dès son jeune âge Louis-Georges a développé un goût pour la musique. Son premier emploi est manœuvre chez un cultivateur où il travaillait toujours avec son petit radio transistor et ses écouteurs toute la journée en écoutant la musique, mais surtout les animateurs, ce qui devint son premier rêve d’être animateur de radio. Vers l’âge de 12 ans, ses parents achètent une petite chaîne stéréo avec lecteur cassettes 4 pistes et une table-tournante; Louis-Georges jouait à l’animateur de radio durant tous ses temps libres.
Il fait par la suite la découverte des DJs de discos-mobiles lors du 25e anniversaire de mariage de ses parents; mais ce qui le fit le plus tripper, c’est le système d’éclairage automatique qui suivait le beat de la musique avec des spots de lumières spéciaux.
En plus, le DJ branchait et débranchait d’autres lumières, ce qui était pour lui magique, et comble de bonheur, le DJ a allumé le stroboscope, WOW!!! Louis-Georges était conquis.
2e PASSION: l’éclairage. Dans les semaines qui ont suivi, Louis-Georges s’accapare du garage de son père qui était réparateur de télé dans ses temps libres, donc très équipé en outils et accessoires électriques. Louis-Georges se fabrique un genre de théâtre avec éclairage et musique ou il passait ses journées entières, du matin au soir très tard à s’amuser à faire de l’éclairage et à élaborer des scénarios de spectacle. Il a même fabriqué un stroboscope avec un moteur de table-tournante et un follow spot avec un tuyau de poêle.
Au secondaire, il prend charge de l’animation des événements de son école et était l’animateur maison tous les midis, faisant la promotion des événements avec un micro et une table-tournante, ainsi que les diverses annonces durant la préparation de sa prochaine chanson.
En 1971, il débute un emploi dans un grand magasin à rayon en tant qu’homme d’entrepôt, mais aussitôt qu’il en avait la chance, on le retrouvait dans le rayon des disques faisant jouer les nouveautés et à vendre les 45 tours, c’était plus fort que lui et malgré les avertissements de son patron, il y retournait sans cesse. Devinez qui était le DJ dans les partys du magasin: lui! Comme il n’y avait pas de mixeur à l’époque, Louis-Georges mixait avec 2 systèmes de son, pas toujours identiques, mais il se débrouillait fort bien.
En 1972, il fonde sa discothèque mobile « DISCO MANIA » avec laquelle il n’obtient que quelques contrats. Perdant son emploi au magasin, il commence à spinner au bar « Chic AKI » bar de Pierrefonds qualifié de p’tit bar de mon oncle où après seulement 2 semaines, la place se remplit et le party lève. À Pierrefonds il y avait la discothèque Le Boulevard. Le DJ de la place vient voir Louis-Georges et lui demande s’il est intéressé à le remplacer parce que lui passait à autre chose. Il accepte et fait salle comble encore en deux fins de semaines et ce pendant 2 ans. Son nom était fait et depuis ce temps-là, il vogue d’une place à l’autre avec toujours autant de succès. La force de Louis-Georges réside dans le fait qu’il a le pif, l’intuition lui permettant de découvrir les chansons détenant un potentiel de HIT et celles qui n’iront pas loin.
Sa première discothèque d’envergure est « LE COULOIR » de Laval en 1974-1975; la clientèle y est très branchée et les clients finissent leur soirée au très connu Limelight. Louis-Georges se devait d’être à la hauteur et a su relever le défi.
Au début, les mixeurs n’existent pas et on se servait de petite boîtes métalliques avec 2 boutons: table 1 et table 2, faites par des techniciens en herbe. Il n’y avait pas d’écouteur, on écoutait l’aiguille du disque et quand on entendait un scintillement, on arrêtait la table en attendant de changer de chanson. Le beat mix n’existait pas, on ne faisait que mélanger les sons qui se ressemblaient ensemble. C’était parfois très cacophonique! Louis-Georges fait partie des pionniers qui ont inventé le « BEAT MIX ». La technologie a évolué et on voit l’apparition des premiers mixeurs de marque RODEC avec plusieurs entrées. Les tables-tournantes de l’époque n’avaient pas de pitch. La table-tournante « LENCO » permettait d’augmenter ou de diminuer la vitesse du plateau de 16 RPM à 78 RPM minute en passant par le 33 et le 45 tours. C’était l’ancêtre de la première table-tournante DJ ayant inspiré les gens de chez Panasonic qui arrivent avec la Technics SL-1200. BRAVO!!! Ls Djs étaient maintenant équipés. L’utilisation d’un feutre débute en vue de faciliter la tâche, afin d’éviter de trop ralentir le plateau de la table-tournante.
Après le Couloir en 1976, c’est le Triangle Électrique , toujours rempli à pleine capacité, suivi en 1977 du Kébekélectrik, une des premières discos pour les 18 ans et moins; on pouvait y accueillir jusqu’à 2 000 personnes. Puis en 1978 c’est le Studio 1 à Montréal, bar gai, suivi de La Réflexion. En 1979, Louis-Georges et son ami Michel Simard sont élus les deux « DJS LES PLUS POPULAIRES AU CANADA ». Suivra ensuite l’Astre 5 qui fut un échec, puis en 1980 il passe quelques mois en Guadeloupe. À son retour, il était attendu par les propriétaires de la Disco Frénésie à LaSalle où il continue à faire salle comble. Ce sera ensuite le Summum. Le Disco Bar L’Horizon « LE » club de l’heure, l’approche en 1983 pour lui offrir un contrat en remplacement de Michel Simard qui s’en allait mixer ailleurs. Il y demeurera 6 ans, et l’endroit est plein à craquer 7 soirs sur 7. Michel est revenu et ils ont travaillé ensemble tout près de 2 ans.
En 1989 un ami de Louis-Georges travaillant avec lui à L’Horizon décide d’ouvrir le Cocktail Super Club et lui demande de venir y travailler, ce qu’il a accepte. Les débuts sont modestes, la clientèle de L’Horizon n’ayant pas suivi Louis-Georges. Un soir, le propriétaire lui demande ce qu’il penserait d’être en direct à la radio de CKOI 96.9. Louis-Georges trouve l’idée géniale, cette formule ayant connu du succès dans les années ’70. Il avise cependant le propriétaire de lui laisser le champ libre avec le choix musical, qu’il se servirait de ce média pour promouvoir les nouveautés danse. Cette formule a connu le succès qu’on lui connaît durant 8 à 9 ans. Durant cette même période, Louis-Georges débutera la production de musique en studio.
3e PASSION « DJ PRODUCTEUR » avec plus de 70 productions, créations originales et remixes de grands succès. Il a à son actif une bonne dizaine de compositions personnelles, paroles et musique, ayant connu un certain succès. Son plus gros succès étant « THIS IS THE NIGHT » interprété par « STAY ’’C’’ TABB ». Une chanson écrite sur le bug de l’an 2000, lancée le 31 décembre 1999 au Party du jour de l’an 2000 au Millenium Night Club.
Un des animateurs de CKOI, Michel W. Duguay, l’encourage à prendre le micro et animer avec lui « LA FORMULE CLUB ». Cette initiative a connu un franc succès. Avec le temps le Cocktail s’est vidé pour diverses raisons. Arrive le Complexe Millénium, musique HOUSE SEULEMENT, succès instantané, 2 000 personnes tellement branchées que l’endroit a été ravagé par le feu un an plus tard. On l’a rebâti avec de nouvelles mesures de sécurité et l’endroit connaît un immense succès de 1999 à 2010.
La création du Folie Night Club, un autre succès ultra moderne équipé de 5 écrans vidéo, d’un laser 256 couleurs, de 20 banquettes. Louis-Georges y tournait autant de mp3 que de vidéos. Il continue à exercer son métier dans d’autres petits bars de moindre envergure et prendra sa retraite. Suite à l’évolution de la musique qui s’oriente vers le hip-hop, le dubstepp, il y a de moins en moins de bars où tourner du dance ou du house. Alors, comme le dit Louis-Georges, il a « tiré la plug ».
Louis-Georges Cazabon profession DJ de 1970 à 2016, 46 belles années de musique, d’évolution et de plaisir. Comme il le dit si bien: ensuite j’ai commencé à travailler… AMEN
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Louis-Georges Cazabon, occupation: DJ, May 2020. Since he was young, Louis-Georges developped a taste for music. His first job is as a handyman for a farmer where he always worked listening to music all day with his small transistor radio and his earphones; but he mostly paid attention to the hosts, which turned out to be his first dream of becoming one. Around the age of 12, his parents bought a small stereo system with 4-track cassette player and a turntable. Louis-Georges plays radio hostduring his free time.
He then discovers mobile disco DJs on his parents’ 25th wedding anniversary but what he really liked was the automatic light system that moved to the music beat with special light spots.
On top of it all, the DJ turned on and off other lighting, which gave him the impression of true magic. The DJ also turned on a strobe…WOW!!! Louis-Georges was conquered,
2nd PASSION: the lighting. In the following week, he takes over his father’s garage who, in his spare time, repaired televisions, thus being well equiped with tools and electric accessoires. Louis-Georges builds somewhat of a theatre equipped with music and lighting where he passed most of his time until late at night, having fun fabricating lighting and elaborating plans for shows. He even made himself a strobe with a turntable motor together with a follow spot made out of an oven pipe.
In high school, he takes charge of hosting his school events and is also resident host every lunch time promoting events and ads, all this with microphone in hand and the use of a turntable, while he prepared the next song coming up.
In 1971, he starts a new job in a department store’s warehouse but as soon as he got the chance, off he went in the record department to play the new music just in and selling the 7-inch singles; even after warnings from his boss, he just could’nt help it and continuously went back. Guess who acted as DJ for the store parties: he did of course! Since there were no mixers at the time, Louis-Georges mixed with two sound systems, not always the same, but he still managed to pull it off.
In 1972, he starts up a mobile disco called « Disco Mania » with which he got very few contracts. He lost his job at the store, and then started spinning at the « Chic AKI » bar in Pierrefonds, which was also known as a small cheesy bar where after only 2 weeks, the place was jam packed and the party got going. In Pierrefonds, there was a nightclub called Le Boulevard. The resident DJ asked Louis-Georges if he’d be interested to replace him since he was moving on. He accepts and fills up the place again within two weekends, which lasted for two years. He was now a household name and since that time, he successfully goes from one place to another. Louis-Georges’ strength lies in the fact that he has flair and intuition to discover potential hit songs or flops.
His first big night club in 1974-1975 in Laval was « Le Couloir » with a trendy clientele that ended their evening at the very well known Limelight Louis-Georges had to live up to the challenge: mission accomplished.
At the beginning, mixers did not exist and small metallic boxes with 2 buttons (table 1 and table 2) were used by budding technicians. Headphones did not exist either; you’d listen to the record needle and when you heard the flicker, you stopped the turntable while waiting to change the song. The beat mix didn’t exist; you just mixed together similar sounds. It could get quite cacophonous! Louis-Georges is part of the pioneer team that invented the beat mix. The technology evolved giving birth to the first RODEC mixers with various ports. At the time, turntables did not have a pitch. The LENCO turntable gave you the possibility to accelerate or slow down the speed from 16 RPM to 78 RPM passing by 33 and 45 rpm records. It pas the ancestor of the first DJ turntable that inspired the Panasonic people who came out with the Technics SL-1200. Congratulations!!! The DJs were now well equipped. Then followed the use of a felt avoiding slowing down too much the turntable plate.
After Le Couloir came the Triangle Électrique in 1976, always jam packed, followed in 1977 by one of the first 18 year-old and less nightclubs, the Kébeckélectrik, with a capacity of up to 2 000 persons. In 1978, it’s Studio 1 in Montreal, a gay bar, followed by La Réflexion. In 1979, Louis-Georges and his friend Michel Simard are voted Canada’s most popular DJs. Then followed the Astre 5 which was a flop. In 1980, he then spent a few months in Guadeloupe. When he came back, he’s eagerly awaited by the owners of Disco Frénésie in LaSalle; again filling up the place, to be followed by the Summum. The Disco Bar L’Horizon, THE club of the hour, came to him in 1983 and offered him a contract to replace Michel Simard who has leaving to mix elsewhere. He stayed there 6 years, filling up the place 7 days a week. Michel then came back, and they worked together for almost 2 years.
In 1989, a friend and colleague of Louis-Georges from L’Horizon opens the Cocktail Super Club and asks Louis-Georges to come work there, which he accepts. Beginnings were somewhat modest, patrons of L’Horizon not following him at the new place. One evening, the owner asks him how he’d feel about spinning live on CKOI 96.9 radio station. Louis-Georges thinks it’s a great idea, since it previously worked in the ‘70s. But, he informs the owner that he wants « carte blanche » when it comes to the musical choice, and that he’d use that media to promote new dance music. That formula is successful during 8 or 9 years. During that period, Louis-Georges will begin producing studio music.
3rd PASSION: producer DJ with more than 70 productions, original personal creations and very successful remixes. To his credit he has a least 10 somewhat successful personal creations, including words and lyrics. His biggest success is « This Is The Night » interpreted by « Stay « C » Tabb ». A song about the Y2K bug, which was released on December 31, 1999 at the Millenium Night Club 2000 New Year’s Day party.
One of CKOI’s hosts, Michel W. Duguay, encourages him to take up the microphone and co-host with him « La Formule Club ». That initiative is successful. With passing time, the Cocktail gradually empties for various reasons. Then arrives Complexe Millénium, HOUSE ONLY music — instant success with 2 000 trendy people. Too bad the place went up in fire a year later. It was rebuilt with new security measures and the place has very successful from 1999 to 2010.
The opening of the ultra modern and very successful Folie Night Club, fully equipped with 5 video screens, a 256-color laser and 20 banquettes. Louis-Georges was spinning mp3s as much as videos. He continues to practice his trade in other smaller bars, and then retires. Further to music’s evolution which is tending towards hip-hop and dubstep, there are fewer bars playing dance or house. So, as would Louis-Georges say, he pulled the plug.
Louis-Georges Cazabon, occupation: DJ from 1970 to 2016, 46 wonderful musical years, evolving and having fun. As he puts it, he then started working…AMEN
Crédit photo : © Marc-André Garon
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